Croisée d'arts 2024 les 1er et 2 juin 2024

 

Cette année 2024, Croisée d'arts aura lieu les samedi 1er et dimanche 2 juin.

Les lieux d'exposition ouvriront de 10h à 19h.

La manifestation est gratuite.

Vous pourrez découvrir les œuvres des artistes sélectionnés par l'association, celles des artistes et artisans du village et des artistes invités dans le cadre du Off. En tout, 29 lieux d'exposition à découvrir. Sur place, un fil reliera ces divers lieux et vous pourrez vous procurer un plan.

Toute la palette des arts visuels sera représentée et des performances seront proposées.

Sur place, plusieurs lieux possibles pour se restaurer.

 Et pour les plus vaillants, vous trouverez un parking en bas du village, en contrebas du cimetière : un chemin de traverse vous guidera jusqu'aux œuvres. 


Candidatures sélectionnées pour l'édition 2024

Pour aller plus loin dans la découverte des artistes, consultez leurs sites.

Agustin Julian Blacha : https://www.saatchiart.com/blacha                     Pierre Charpentier : https://www.instagram.com/pier_charpentier/

Philip Emilie Dumas : https://emiliedumaspeinture.com/                         Millan Garayalde : http://millangarayalde.com/

Bernard Gout : http://bernardgout.fr/                                                                          Jean Hellemans https://www.facebook.com/profile.php?id=100053256801753

 

Catherine Maucourt : https://catherinemaucourt.wixsite.com/cmwix      Jean Milon : https://www.leventseleve7.fr/jean-milon.html

 

Claudine Picard : http://claudinepicardpeintre.fr/                                   Patricia Pons Engels : http://www.engelspons.wixsite.com/engels-pons

Strenger Anne : https://www.instagram.com/Strenger                               Myrtille Visscher : http://www.myrtillevisscher.com/

                             Sans oublier les artistes du OFF et les artistes locaux!

Le dépliant de croisée d'arts

Suivez les fils de l'exposition :  rouge et bleu

Belle déambulation artistique!

Expositions temporaires

Photographies de Brigitte Fort du 4 au 29 octobre 2024 de 10h à 19h

Quelques éléments biographiques.

Après une vie familiale et professionnelle dense, de la bergère à la photographe d’illustration en passant par l’éducation nationale, l’enseignement agricole et l’ingénierie de projet, Brigitte Fort a fait de sa passion, la photographie, un art de vivre. Formée très jeune à l’argentique et au noir et blanc (20 ans de laboratoire professionnel et d’agence) elle adopte le numérique comme une libération technique et s’oriente définitivement vers la création artistique. La couleur, le mouvement et la lumière de l’eau, de la mer d’abord puis des torrents de montagne, la guide dans ses créations aquatiques purement photographiques et cependant très proches de la peinture.

Quelques expositions en galeries, à Paris, Perpignan et les Pyrénées Orientales ou dans les Musées du sud-ouest, ainsi que plusieurs expériences de création en équipe de spectacles vivants à partir de ses photographies, lui ont permis de rencontrer un public professionnel ou amateur sensible à l’originalité poétique de ses images.

Ses reportages sur la Route de Fer dans le Massif du Canigou sont conservés aux Archives de Perpignan pour le Conservatoire de la Mémoire et une cinquantaine de ses photographies sur les sources du Canal du Midi (travail d’un an en résidence) ont été acquise par la Région Occitanie pour le fonds d’œuvres d’art du Réservoir.

 

D’abord en Provence, puis dans les Pyrénées-Orientales et la Drôme, Brigitte Fort vit actuellement en Ariège.

Introduction à l’exposition de photographies de Brigitte Fort au musée de la Préhistoire de Bélesta

Avec « D’eau et de Lumière », Brigitte Fort s’engage entre 2022 et 2023 dans un parcours d’exploration de la nature et donne à voir une expérience artistique loin des usages documentaires de la photographie.

Dans le prolongement de ses réflexions sur la place de la création dans un monde qui change, sur le nouveau statut des images, Brigitte Fort tout en restant fidèle aux lois du genre aborde la photographie comme la peinture, la transformant en art, avec une ambition affichée, celle de percevoir, sentir pour montrer une parcelle de nature avec toute la part d’incertitude qui résulte d’une confrontation avec le sujet.

Une démarche inattendue dans le cadre exclusif des rivières des Pyrénées et de l’Ariège en particulier où elle vit. Là, dans l’eau vive, arc-boutée elle provoque l’expérience, « en chasse », dans ses bottes, en équilibre instable sur le fond caillouteux du torrent.

Devant la page blanche du cours d’eau, un sujet est là, l’objet photographique en devenir.

À ce stade, les acquis d’une longue pratique de la photographie s’effacent progressivement pour laisser la place à un acte de création régénéré qui part à la recherche de l’insaisissable. Des éléments liés à la trajectoire personnelle interviennent : la résilience, la recherche de la solitude, puis l’isolement comme un moyen de rester connectée avec le milieu ambiant. 

Les conditions sont réunies. Alors que l’œil ne suit plus le flux du torrent, l’objectif en scrute la surface, la main l’immobilise mue par une sorte d’instinct. Débarrassé des impérieux réglages et des mises au point qu’autorise l’usage du numérique, un focus isole des phénomènes optiques qu’offre la réfraction de la lumière dans l’eau, une sorte de « déformation créatrice » emportant avec elle toutes tentatives de figuration dans la dissolution de la ressemblance.

Tout ce qui parsème le fond du lit de la rivière est patiemment extrait de son contexte afin de proposer une nouvelle image jusque-là inconnue, parcelle infime de la réalité modifiée par l’effet miroir de la surface et par un changement d’échelle. Les limites de ce monde invisible sont sans cesse repoussées à chaque incursion afin que l’œil explore les multiples possibilités d’un monde imaginaire, infini, peuplé de « créatures », qu’entretient un dialogue intérieur avec l’expérience de création.

La référence à la peinture convoquée par la mémoire et les souvenirs est une source indirecte d’inspiration.

L’artiste derrière l’objectif se laissant aller à l’instantanéité de la prise de vue se saisit de la couleur comme élément de composition se dispensant de la ligne pour structurer un espace sans profondeur, ni perspective. La photographie est un champ clos où les bleus, violets, carmins, ors exubérants se combinent en une palette aux nuances inépuisables, nourries d’un feu sous-jacent comme autant de tâches vibrantes que seule la nature est à même de proposer et d’organiser. Si la peinture est imitation de la nature, l’art de Brigitte Fort s’efface devant elle pour témoigner de ses plus brillantes compositions.  Il en résulte une forme d’abstraction fondamentalement expressive en tant que vecteur d’une vie non-organique et délicieusement impressionniste dans le chaos de la couleur.

Brigitte Fort accueille le hasard, l’accident qui fera basculer le simple ruisseau vers une nouvelle réalité que le tirage papier rend enfin concrète.  L’artiste opte pour une photographie non recadrée car c’est encore une fois, en convoquant la peinture qu’elle trouve une dernière inspiration pour composer une image qui, dans sa frontalité s’offre comme un tableau.                                          

Marie-Hélène Solère-Sangla – 20 décembre 2023.

Jean Bouchard, Herboriste, botaniste, dessins.